Toilettage canin pour un chien en bonne santé

Faute d’entretien et d’hygiène, votre chien peut être sujet aux mauvaises odeurs, aux parasites, à la gingivite, aux otites, etc. Ajoutez à cela que certaines races ont développé, parfois depuis des siècles, une esthétique liée à une toilette bien déterminée.

 

Le toilettage est donc indispensable pour garder son compagnon en bonne santé, et au meilleur de sa forme. Il est nécessaire d’insister sur le fait que tous les chiens peuvent – et doivent – être entretenus. Car si la part la plus évidente de la toilette concerne la fourrure, et épargne donc les races à poil ras, les soins liés aux yeux, aux oreilles, aux glandes anales, aux dents ou aux ongles s’adressent à tous.

L'hygiène du chien influe sur son comportement

L’état physique du chien joue indéniablement sur son moral, et plus encore, sur notre façon à nous de percevoir notre animal. Tous les toiletteurs le savent, le mois de mars voit fleurir dans les salons des chiens hirsutes, crottés, boitant sur des griffes immenses, les yeux pleurant et les oreilles sales. Ils n’ont pas vu un coup de brosse de tout l’hiver.

 

Deux heures plus tard, les maîtres récupèrent un chien brossé, tondu, baigné, pomponné, et leur regard s’éclaire. On croirait qu’ils voient leur compagnon sous son vrai jour pour la première fois depuis des mois. Dans les cas extrêmes, le manque d’entretien peut directement nuire au comportement du chien.

 

Des ongles trop longs peuvent dissuader un chien, par ailleurs sportif, de tout déplacement superflu. Des poils devant les yeux poussent certains sujets méfiants à la crainte, voire à l’agressivité car le chien, voyant mal ce qui l’entoure, se sent menacé et vit en autodéfense...

Une vertu éducative

Autre aspect psychologique méconnu mais intéressant, le toilettage possède de grandes vertus éducatives. En effet, les éthologues se sont aperçus qu’il jouait un rôle dans la vie

sociale du chien. Lorsqu’ils vivent en groupe, les chiens respectent une forte hiérarchie.

 

Les individus occupant une haute position sociale imposent un contact physique aux subordonnés, sous forme de léchage, mordillage, nettoyage des yeux, des oreilles, etc. Ils décident le début et la fin de cette activité. Les inférieurs ne peuvent s’y soustraire.

 

Ainsi, ce « toilettage social » sert aux chefs à asseoir leur dominance. Cela revêt une grande importance dans le couple maître-chien, et dans les rapports ultérieurs avec le toiletteur. Car si les propriétaires n’imposent aucun entretien physique à leur compagnon, ou en sont empêchés par celui-ci (chien qui grogne au brossage, montre les dents, etc.), ils échouent dans leur rôle de chef, et la dominance ainsi acquise revient au chien.

 

Tous les toiletteurs connaissent des personnes, souvent âgées, qui vivent dans une quasi-terreur de leur chien, véritable tyran domestique ! C’est alors très difficile pour le professionnel de réaliser la toilette de tels caractériels...

 

L’inverse est heureusement vrai. À savoir que tout chien habitué jeune au toilettage fera un compagnon beaucoup plus docile et obéissant. En supportant les manipulations, et une certaine forme de contrainte (immobilisation, bain, séchage…), le chien montre qu’il accepte l’autorité d’une manière très concrète, et aussi qu’il fait confiance à celui qui le toilette. Les actes d’entretien prennent alors un double intérêt, faisant naître une certaine complicité.

 

Enfin, en dehors de ces aspects affectifs et psychologiques, la nécessité est bien réelle d’entretenir son chien si l’on veut le garder beau et en forme le plus longtemps possible. Un chien âgé qui a toujours été régulièrement toiletté est souvent en bien meilleur état qu’un sujet plus jeune, victime d’une négligence chronique...

 

Les chiens ne peuvent se toiletter eux-mêmes. Ne pas le faire constitue un manque, bien sûr de responsabilité, mais aussi d’amour.

Peau du chien : hygiène et soin

La peau du chien est très fine, sensible et délicate. Son pH est différent du nôtre, c’est pourquoi il est impératif d’utiliser des produits adaptés.

 

Situées sous la peau, les glandes sébacées sécrètent une substance grasse et gainante – le sébum – qui remonte de la peau vers le poil, enrobe celui-ci et le protège. Même si une bonne hygiène passe volontiers par le bain, ce dernier ne doit jamais être « décapant » et dégraisser entièrement la fourrure ni la peau, qui seraient alors soumises aux agressions extérieures (humidité, poussière, impuretés, etc.).

 

Comme nos cheveux, les poils naissent, croissent, vieillissent et meurent, remplacés par de nouveaux poils. La phase de croissance est dite anagène. Suivent la phase transitoire dite catagène, puis la phase thalogène, c’est-à-dire l’arrêt d’activité du poil : il est techniquement « mort », mais reste présent dans la peau tant que le poil suivant, en phase anagène, ne l’a pas « poussé » dehors. Il tombe alors. Cette chute, lorsqu’elle est importante et simultanée pour une grande partie du pelage, constitue la « mue ».

 

A noter : il est important de démêler les poils du chien lorsque ceux-ci se sont agglomérés.

Poil du chien : entretien et toilettage

Il existe en fait plusieurs types de poils chez le chien, dont certains ne tombent pas (phases anagène et catagène modifiées, pas de phase thalogène), mais ont une croissance continue (comme chez le Caniche).

 

D’autres meurent, mais ne tombent pas spontanément, et doivent être arrachés pour faire place aux nouveaux (comme chez les Terriers à poil dur, le Westie, par exemple). Ces différents types de poils ont donné naissance à plusieurs méthodes de toilettage : le démêlage, la tonte ou la coupe aux ciseaux, l’épilation.

 

Chaque méthode de toilettage a pour but d’optimiser la beauté et la repousse du type de poil concerné, et l’utilisation d’une autre technique peut conduire à la catastrophe !

 

La tonte, par exemple, si elle est parfaitement indiquée pour la fourrure bouclée du Caniche, aura un effet dégénérant sur le poil dur du Fox-Terrier qui, après quelques mois de ce régime, deviendra laineux, terne et mou, tandis que l’épilation lui assure vigueur, dureté et brillance.

 

Il faut penser à démêler les poils du chien afin de préserver la beauté de son poil.

 

À l’inverse, épiler un Bichon le ferait horriblement souffrir et le rendrait temporairement chauve !

Les types de poils selon la race de chien

Il existe de nombreux types de poil bien spécifiques selon les races de chiens :

 

Le poil ras

 

Un sous-poil court, modérément abondant, et des jarres très courtes également, lisses, nombreuses et serrées, homogènes. Égale longueur sur tout le corps. C’est la robe des Boxers, Pinschers, Dobermans, de certains Braques, du Pointer... Évidemment pas de contrainte de démêlage sur ce type de robe, mais, en tombant, les poils morts se « piquent » dans les tissus, tapis, moquettes, et sont très difficiles à retirer car réticents au brossage et en partie à l’aspirateur (essayez la brosse adhésive).

 

Le poil court et double

 

Constitué d’un sous-poil laineux, abondant, très dense et de jarres courtes, lisses et douces. C’est le cas des Bergers allemands, Labradors, Beaucerons, Huskys... Pas de risque de nœud même si les poils de l’encolure, de l’arrière des cuisses (culottes) et de la queue sont notablement plus longs. Mue deux fois par an.

Le poil long et double

Sous-poil très dense et plus long derrière les oreilles, aux aisselles, aux culottes et à la queue... Jarres plus ou moins longues, lisses et brillantes. Robe des Colleys, Bergers belges, Samoyèdes et autres Spitz, Terre-Neuve... Risques réels d’emmêlage du sous-poil aux endroits précités. Les jarres elles-mêmes sont peu sujettes aux nœuds sauf en cas de négligence caractérisée... Mue deux fois par an.

 

Le poil mi-long à long et sec

 

Dit « de chèvre », il possède assez peu de sous-poil. C’est une robe sèche dont les jarres n’ont pas l’aspect lisse et brillant de la précédente. C’est la robe des Briards, Lhassa-Apsos, Bergers des Pyrénées... Le sous-poil, plus long et fourni aux endroits habituels est évidemment susceptible de s’emmêler, mais le poil de couverture lui-même s’emmêle assez peu comparativement à sa longueur, et se démêle relativement bien, s’il est de bonne qualité, c’est-à-dire réellement sec (moins un poil est laineux, moins il s’emmêle).

 

Le poil mi-long, soyeux et plat

 

Catégorie spécifique aux Épagneuls et dérivés. C’est une robe au sous-poil modérément serré, au poil de couverture fin mi-long à long, lisse, abondant, d’aspect brillant et très doux. C’est le poil de la majorité des Épagneuls et des Spaniels, dont les Cockers anglais et américains, les Springers, mais aussi les petits King-Charles, papillons et phalènes. Jarres et sous-poil s’emmêlent surtout aux endroits stratégiques ! L’entretien du Cocker américain est, avec celui du Lévrier afghan, le plus contraignant de tous.

 

Le poil long et soyeux

 

Semblable à des cheveux humains, donc pratiquement dépourvu de sous-poil. Les jarres sont extrêmement abondantes, fines, soyeuses. Nœuds garantis en l’absence d’un entretien quotidien. C’est la robe des Afghans, Bichons maltais, Yorkshires Terriers... C’est par ailleurs une fourrure fragile, cassante, qu’il faut graisser régulièrement.

 

Le poil dur

 

Peu de sous-poil, des jarres rêches, sèches au toucher, plates ou ondulées selon les races. Ce poil a la grande particularité de ne pas tomber une fois mort. Il faut donc l’arracher par épilation pour laisser pousser le suivant. Robe des Terriers tels le Westie, le Scottish Terrier, l’Airedale, le Welsh, le Fox Terrier, etc. Lorsqu’il est de bonne qualité, le poil est vivement coloré. En revanche, les teintes sont plus ternes si le poil est mou ou laineux (tondu, par exemple).

 

Le poil bouclé

 

Peu ou pas de sous-poil et des jarres bouclées à croissance continue. Pas de mue, il faut tondre ou réaliser une coupe aux ciseaux. Les plus connus sont les Caniches et le Bichon frisé, mais n’oublions pas le Barbet (ancêtre du Caniche), l’Irish Water Spaniel ou le Curly coated retriever...

Il serait incomplet de terminer sans évoquer le cas plutôt rare et particulier du poil cordé, où les poils fins du duvet s’enroulent en poussant autour d’un poil de jarres droit et lisse, formant ainsi une cordelette type dreadlock des « rastas ». C’est le cas de plusieurs Bergers de l’Est, Hongrois notamment, ainsi que d’une variété de Caniche.

Le matériel de toilettage pour chien

On ne saurait faire de bon travail avec un mauvais matériel. Hélas, le matériel de toilettage de qualité n’est pas facile à trouver. Et pour cause, les brosses, peignes et autres ciseaux disponibles dans le commerce sont destinés à un usage occasionnel, insuffisants dans le cadre d’un toilettage sérieux et régulier.

 

L’achat du matériel de toilettage

 

Sachez que vous trouverez généralement du matériel de qualité directement chez un toiletteur. Précisez bien votre désir d’avoir quelque chose d’efficace et de durable. Demandez-lui de vous montrer le matériel qu’il utilise lui-même, et achetez ce qui s’en rapproche le plus.

En dehors du salon de toilettage, c’est sur les stands d’une exposition canine que vous trouverez le meilleur matériel, car il est destiné aux exposants assidus, qui doivent réaliser des toilettes parfaites.

Concrètement, vos besoins en matériel varieront en fonction de la race à toiletter. Il est évident qu’un possesseur de Caniches finira par vouloir acquérir une tondeuse professionnelle, tandis que l’éleveur de Lévriers afghans n’en a guère besoin. À mi-chemin, une tondeuse plus bas de gamme suffira.

 

Carde pour chien

 

La carde est certainement l’outil le plus polyvalent pour le toilettage du chien. Elle est très utile pour démêler les poils du chien. Elle est constituée d’une grande quantité de picots métalliques recourbés sur un cadre et d’un manche en bois ou plastique. Elle peut être « dure » ou « douce », en fonction de la rigidité des picots.

La carde doit, bien sûr, être adaptée à la taille du chien (grand modèle, taille moyenne, mini), et à son type de poil (dure ou douce). La carde dure s’utilise généralement pour le démêlage, et la douce pour le brushing.

 

Etrille pour chien

 

Dite « trois rangs », l'étrille se constitue de trois rangées de courtes pointes métalliques droites sur un manche en bois. L'étrille est particulièrement utile pour « débourrer » des grandes surfaces de sous-poil peu emmêlées mais très denses (le cas des chiens de berger par exemple), ou au contraire venir à bout de nœuds localisés mais très sévères (oreilles, pattes, queue...). Il faut alors l’utiliser avec vigilance, pour parvenir à ouvrir le nœud sans abîmer la peau.

 

Peigne pour chien

 

Les peignes pour chien jouent un rôle important, puisqu’ils assurent la finition du démêlage effectué à l’étrille ou à la carde. L’espacement des dents doit être parfaitement adapté à l’épaisseur de la fourrure..

 

Les couteaux à épiler ou « trimmers »

 

À manche en bois ou plastique, ils sont destinés à faciliter l’épilation. Ils permettent de « coincer » efficacement le poil entre le pouce et la lame, et de l’arracher facilement par petites mèches (rassurez-vous, il s’agit de poil mort). Leur denture peut être moyenne, pour les zones à épiler court (dos, flancs), ou fine, pour celles devant être rases (gorge, épaule, crâne, oreilles).

 

La pince à ongles

 

Le coupe-ongles se révélera vite indispensable. Elle permet de couper net et sans bavures toutes les griffes. Il en existe différentes sortes, les plus robustes d’aspect n’ayant pas nécessairement la meilleure coupe. Il existe un modèle basique dans le commerce qui fonctionne à merveille. Lorsque votre pince à ongles ne coupera plus parfaitement, changez-la.

 

La pince à oreilles

 

C’est en fait une pince hémostatique aussi appelée « clamp » en chirurgie. Elle sert à se saisir des poils longs et fins qui poussent à l’intérieur du pavillon de l’oreille et ont tendance à l’obstruer, entraînant ainsi une macération nuisible.

Une véritable pince à oreilles de bonne qualité est difficile à trouver et doit être maniée avec les plus grandes précautions, car au moindre geste brusque du chien, c’est une bonne longueur de pince qui risque de pénétrer brutalement dans le conduit auditif. Ainsi vaut-il mieux vous servir d’une bonne pince à épiler conventionnelle, moins dangereuse en cas de dérapage.

 

Brosse pour chien

 

Si vous cherchez une brosse pour chien, sachez qu'il en existe de nombreuses sortes, mais elles sont en fait peu utilisées par les toiletteurs professionnels, qui leur préfèrent les cardes. Cependant, la brosse pour chien est particulièrement adaptée à certaines races de chien à poil long et fragile, surtout si celui-ci est régulièrement entretenu.

 

Brosser son chien

 

Afin que le pelage de votre chien reste beau, propre et soyeux, il vous faudra utiliser une brosse pour chien régulièrement. Pour certaines races de chien, le brossage sera quotidien, pour d'autres il sera plus occasionnel. Brosser son chien, c'est éliminer les poils morts, retirer les saletés et parfois les insectes, mais c'est aussi lui procurer un massage qu'il appréciera certainement.

Brosser son chien, c'est également plus que l'entretien. Il s'agit d'un véritable moment de partage avec votre animal de compagnie pendant lequel vous lui apprenez à se laisser manipuler.

 

Quelle brosse pour chien ?

 

La brosse pour chien ne se choisit pas par défaut, il en existe plusieurs sortes. Vous avez alors le choix entre des brosses à poils métalliquesplastique. Il existe aussi des brosses pour chien de soie naturelle dures ou douces.

Il existe aussi le gant de brossage, pratique pour les chiens de grande taille, et le gant de massage (qui brosse également), idéal pour les chiens à poil ras. Enfin pour un brossage professionnel et efficace, optez pour la carde, qui existe en différentes tailles, très efficace pour le brossage des sous-poils du chien.

 

Ciseaux pour chien

 

Une paire de ciseaux pour chien est un achat onéreux, mais qui peut vous rapporter sur le long terme si vous vous sentez des talents de toiletteur canin. Si vous vous sentez capable de maitriser et de couper les poils de votre chien vous-même, envisagez l'achat d'une paire de ciseaux pour chien.

 

Ciseaux pour chien

 

Il y a des races de chien qui ont besoin d'une coupe avec des ciseaux plutôt qu'avec une tondeuse pour chien. Mais attention, chaque race de chien a sa coupe et chaque coupe a sa paire de ciseaux pour chien.

Selon la race de votre chien vous aurez besoins d'une paire de ciseaux droits indispensables, et une paire de courbes ou de crantés.

Il est conseillé d'acheter une paire de ciseaux pour chien de bonne qualité, pour qu'ils soient faciles d'utilisation et qu'ils soient efficaces à la coupe. Maintenant que vous êtes équipés de votre paire de ciseaux pour chien, vous pouvez vous attaquer à la coupe, en respectant néanmoins quelques précautions pour ne pas blesser votre chien !

Shampoing pour chien

Il n’est guère utile d’avoir la meilleure des méthodes pour toiletter votre chien, si vous utilisez des produits (et notamment shampoing pour chien) inadaptés. Or, la peau du chien diffère de la nôtre par sa structure, et son pH (potentiel hydrogène). D’une valeur à tendance acide chez l’être humain (5,5), il est neutre pour le chien (7).

On comprend mieux dès lors que des produits adaptés à une peau acide soient agressifs pour une peau neutre. Vous gagnerez à utiliser des produits de la meilleure qualité possible. Préférez les magasins spécialisés ou les salons de toilettage pour vous les procurer, même s’ils y sont un peu plus chers qu’en grande surface. Leur qualité y est aussi très supérieure.

 

Les shampooings pour chien

 

Là encore, le choix du shampoing pour chien à utiliser est entièrement dépendant du type de poil que vous allez laver. Certains chiens ont des peaux grasses, voire des séborrhées pathologiques, diamétralement opposées à des peaux sèches et fragiles devant être réhydratées, donc graissées.

Les shampooings protéinés, aux origines multiples (protéines de blé, d’amande, de soie, etc.) sont adaptés à tous types de poils. Ils sont généralement doux, efficaces, et hydratants. Ce sont les produits basiques d’un bain de qualité.

Les shampooings à base d’huile, végétale ou animale (jojoba, vison...), sont plutôt destinés aux peaux fragiles ou aux fourrures sèches ou manquant de brillance. Ils nourrissent peau et poil, redonnent de la vigueur et favorisent la pousse. Attention de ne pas les utiliser sur des peaux à tendance grasse. Sur le blanc, on peut préférer le jojoba au vison, afin de ne pas le faire jaunir.

À l’opposé, il existe des shampooings astringents, qui combattent la séborrhée et rééquilibrent les peaux grasses. Attention de correctement les diluer, et ne de pas les utiliser trop fréquemment, ce qui décaperait la peau, et provoquerait l’effet contraire, une surproduction de sébum.

Le shampooing antiparasitaire sera votre premier réflexe (avant un traitement plus complet) si le chien présente des puces. Cependant, il est déconseillé de l’utiliser comme shampooing de base, car, à la longue, il agresserait la peau.

Certains shampooings 2 en 1 sont efficaces, et bien utiles si l’on veut s’éviter la pose successive d’un shampooing et d’un baume. Ils conviennent parfaitement pour les poils courts et/ou doubles. Toutefois, pour un poil vraiment long, sec ou fragile, ou pour une préparation aux expositions, mieux vaut appliquer les deux produits successivement.

Enfin, il existe d’excellents shampooings pour poil dur, qui permettent de laver Terriers, Teckels ou Schnauzers sans amollir leur poil. Au contraire, les plus efficaces permettent même de récupérer de la sécheresse sur une texture un peu limite. Sachez que presque tous les shampooings de qualité professionnelle sont vendus sous forme de concentré. Il convient donc de les diluer avant usage. La dilution idéale est parfois indiquée sur l’emballage.

Dans le cas contraire, essayez d’estimer la viscosité du produit. S’il est très épais, vous pouvez tenter quatre à cinq volumes d’eau pour un volume de shampooing. Modérément concentré, essayez deux à trois volumes d’eau. Plutôt fluide, limitez-vous à un volume et demi à deux volumes d’eau. Faites des essais avec une petite quantité, et voyez si la dilution obtenue reste suffisamment moussante. Adaptez en cas de besoin.

 

Les après shampooings pour chien

 

Ces produits se divisent en trois grandes catégories. Les « démêlants », qui sont d’un secours tout relatif puisqu’il est indispensable de démêler avant de laver. Les « plombants » qui gainent et « alourdissent » le poil long et fin (Afghan, York, Lhassa...), lui donnant ainsi la brillance et l’aspect tombant propres à certaines races. Enfin, les « volumes », qui au contraire décollent et font « bouffer » les poils doubles devant avoir un maximum de masse (Colley, Samoyède, Husky...).

Tous sont à appliquer sur un poil bien rincé et doivent agir plusieurs minutes. Puis rincez soigneusement, et séchez à rebrousse-poil pour donner du volume, ou dans le sens du poil pour plomber.

 

Les conditionneurs pour chien

 

Ils se trouvent généralement sous forme de spray, presque toujours à base d’huiles végétales, animales, voire minérales. Ils servent, selon leur origine, à donner de la brillance, du volume ou à plomber ; certains aident à démêler. Agréablement parfumés, ils sont la finition idéale d’une toilette, ou le dernier geste avant une expo.

On peut trouver de l’huile pure en flacon. Elle sert à graisser le poil puis à le mettre en papillotes chez les sujets d’expo à poil très long (protège le poil et favorise la pousse). Sur les chiens à poil court, on peut l’utiliser pour aviver la couleur et donner du brillant. Pour cela, prendre une petite quantité d’huile et se frotter les mains, puis s’essuyer délicatement les paumes sur le poil avant de le masser à rebrousse-poil, et enfin brosser.

 

Les poudres pour chien

 

La poudre de craie, appliquée avant une épilation, sèche le poil et facilite son arrachage. Du talc ordinaire est bien utile pour « blanchir » une zone restée un peu beige (soyez discret sur la quantité), absorber un excès de graisse, ou assécher une petite plaie. Enfin, il existe des shampoings secs, mais qui, hélas, tiennent rarement leurs promesses...

Le bain du chien

De tous les actes de toilettage, le bain est sans doute celui qui mérite le plus d’attention. C’est la base indispensable de toute toilette ultérieure. Il s’applique à toutes les races, y compris celles qu’on ne toilette pas par ailleurs. Deux choses importent pour donner un bon bain : les produits et la méthode.

 

Les préparatifs du bain

 

Le plus simple consiste à utiliser votre propre baignoire, à moins que vous ne disposiez d’un bac à mi-hauteur spécialement aménagé. Préparez à l’avance tout ce dont vous aurez besoin, produits de lavage pour soins des poils du chien (shampoing pour chien, démêlant, lingettes...) , mais aussi matériel d’essorage et de séchage. Dans ce cadre, il est conseillé une éponge toute simple de taille moyenne, ou sous forme de « carré » plat d’une vingtaine de centimètres de côté. Cela pour le premier essorage.

L’étape suivante se réalisera grâce à une serpillière synthétique ultra-absorbante, que vous trouverez très aisément au rayon « ménage » de n’importe quel magasin. Enfin, prévoyez plusieurs serviettes-éponges propres et bien sèches.

Fermez portes et fenêtres, pour prévenir toute « évasion ». Un dernier mot de recommandation : ne lavez jamais un chien sans l’avoir préalablement préparé, surtout s’il est à poil long et emmêlé. En effet, sous l’action de l’eau, puis du séchage, les nœuds se resserrent formant alors un effet « ficelle » irréversible.

Tout au plus pourra-t-on se permettre de laisser quelques zones approximativement démêlées, en espérant que le cosmétique démêlant utilisé jouera bien son rôle. Il faut alors appliquer généreusement celui-ci sur les zones emmêlées, le faire pénétrer du bout des doigts dans les nœuds (un par un) et le laisser agir plusieurs minutes, avant de procéder au shampooing, puis de rincer le tout soigneusement.

 

Commencer le bain

 

Placez doucement le chien dans la baignoire, dans le fond de laquelle vous disposerez éventuellement une vieille serviette-éponge qui lui évitera de glisser, donc de paniquer. Tenez fermement l’animal tout en lui parlant d’un ton posé et calme s’il s’agite ou tente de s’enfuir. Idéalement, il est utile de pouvoir attacher le chien.

La meilleure attache est latérale, c’est-à-dire un collier fixé à un piton dans le mur, ou éventuellement attaché à la base du robinet. Un crochet plastique monté sur une ventouse peut également servir de point d’attache, si celle-ci est assez fermement fixée sur l’émail de la baignoire.

 

Les étapes du bain

 

Une fois le chien à peu près tranquille dans le fond de la baignoire, on vidange les glandes anales, après avoir mouillé rapidement les fesses du chien à la douche. Les glandes vidées, on rince à nouveau bien sous la queue.

Il faut alors complètement mouiller le chien de la truffe au bout de la queue. Attention, un simple coup de douchette est loin d’y parvenir. En effet, le poil de couverture qui constitue le dessus de la fourrure est quasiment imperméable ! Il faut donc passer lentement la douchette (réglée sur un bon débit d’eau tiède) directement à la surface de la fourrure. Les poils de jarres, ainsi immergés, ne jouent plus leur rôle de barrière, et permettent à l’eau de pénétrer le sous-poil, jusqu’à la peau.

Mouillez donc selon ce procédé la tête, le cou, le dos et la queue du chien, puis la poitrine, les épaules, les flancs, les cuisses, et enfin les pattes et le ventre. Lorsque la fourrure est correctement imprégnée, appliquez votre premier shampooing, préalablement dilué, sur la tête et le cou, le dos, les fesses et la queue, puis le poitrail, les flancs et le ventre.

Faites mousser. Terminez par les pattes, en versant une petite quantité de shampooing directement sur chacune d’elles, et en les frottant bien, depuis les pieds (et entre les doigts !) jusqu’en haut. Laissez agir si nécessaire. Rincez. Là encore, un bon rinçage est synonyme de réussite. La dernière eau de rinçage doit être parfaitement claire.

Toutefois, si vous utilisez un deuxième shampooing, ou une crème, le rinçage entre chaque produit peut être moins parfait. Assurez-vous seulement d’avoir retiré la majorité du shampooing précédent, pour que le suivant puisse pénétrer jusqu’à la racine du poil et la peau, et faire son effet. Le dernier rinçage doit être irréprochable.

 

Mal rincer équivaut à un poil terne qui semble parfois « brûlé » et entraîne souvent des irritations de la peau. Selon les races, le moment et l’effet recherché, le bain pourra se résumer à un seul shampooing, ou au contraire à une série de shampooings à « effets spécifiques », plus une crème ou un conditionneur spécial brushing.

Le séchage du chien après son bain

 L’essorage et le pré séchage du chien

 

Après son bain, voici comment sécher le chien :

Plus il y a d’eau résiduelle dans le poil, plus l’essorage et le séchage du chien seront longs et laborieux. Commencez par retirer le plus gros de l’eau à la main en serrant fortement les mèches de la tête, la queue, les oreilles (sans toutefois faire mal au chien), le poil des flancs et du ventre, et enfin les pattes une par une du haut vers le bas. Puis essorez consciencieusement le chien à l’aide d’une éponge, que vous viderez plusieurs fois de son eau.

À ce stade, laissez-le s’ébrouer s’il le souhaite, ce qui en retirera encore une bonne quantité.Frictionnez de nouveau soigneusement l’animal avec la serpillière ultra-absorbante. Insistez sur le bas des pattes, les pieds, les oreilles, la queue et le ventre, qui recèlent toujours d’importantes quantités d’eau.

Lorsque le chien vous paraît réellement bien essoré, achevez le travail avec une ou plusieurs serviettes-éponges bien sèches, sans oublier toutes les zones « à risque » précitées. Idéalement, un chien ainsi essuyé présente au plus une légère humidité au sortir de la baignoire, mais en aucun cas une sensation de « mouillé » lorsqu’on le caresse.

 

Le séchage et le brushing du chien

 

Le séchage est une opération délicate, car certains chiens ne supportent pas le séchoir électrique. La méthode idéale est celle du brushing. Elle permet, sur toute race, de réduire le temps de séchage en aérant le poil et sur les races à poil frisé de « détendre » le poil, qui forme alors une épaisse surface uniforme dans laquelle va s’effectuer la coupe aux ciseaux, véritable « sculpture ».

Si la fourrure n’est pas correctement préparée, la coupe sera plus difficile à effectuer, et son résultat médiocre. Le choix du séchoir pose donc un problème, car pour réaliser un brushing, il faut pouvoir tenir l’appareil, tout en laissant ses deux mains disponibles afin que l’une puisse tenir une patte, par exemple, et l’autre la brosse.

Les toiletteurs utilisent pour ce faire des séchoirs professionnels munis d’un long tuyau, qu’ils coincent sous le bras, libérant ainsi leurs deux mains. À défaut d’acquérir ce type d’appareil, vous devrez vous contenter d’un séchoir à main. L’idéal est une soufflerie puissante, mais réglée sur chaleur moyenne (pour ne pas brûler le poil).

Attention également de ne pas tenir l’embout trop près du chien ! Pour effectuer un brushing, tenez le séchoir de la main gauche (pour les droitiers), et une carde douce de la main droite. Sous le jet d’air chaud, brossez la zone traitée à petits coups rapides et à rebrousse-poil. Comme pour le démêlage, il ne faut surtout pas appuyer, ce qui ferait rougir la peau, mais opérer rapidement pourbien aérer et détendre le poil.

Sur les races à poil très long, il faut brosser dans le sens du poil, pour ne pas qu’il s’emmêle, éventuellement en l’écartant délicatement vers les côtés. Généralement, on progresse de l’arrière vers l’avant, puis du bas vers le haut des pattes et l’on termine par la tête et les oreilles. Si par bonheur vous possédez un séchoir à tuyau, séchez les pattes en les tenant en extension et en les brossant à rebrousse-poil, comme lors du démêlage. C'est ce qui donne les meilleurs résultats. Et pour un brushing réussi, rien de plus efficace que la brosse Foolee !

Dans le cas contraire, il faut bien pré sécher les poils des pattes en les frottant à la main sous le jet d’air chaud, puis arrêter le séchoir pour bien détendre le poil, et sécher à nouveau jusqu’à obtention d’un brushing satisfaisant. C’est, hélas, une perte de temps et le résultat n’est pas idéal.

Le séchage doit être parfait jusqu’à ce que les zones « à risque » (oreilles, moustache, dessous de queue, intérieur des membres et bouts de patte) soient bien sèches elles aussi. On procède alors à un dernier brossage soigneux, et le chien est prêt pour les finitions.

Comment couper les griffes du chien

Pour couper les griffes d’un chien avec un coupe-ongles (adapté aux griffes du chien), mettez-le debout sur la table, croupe à gauche, tête à droite (pour les droitiers), et si possible attachez-lui au moins la tête, afin qu’il reste relativement immobile.

 

Commencez par les pattes arrière. En passant votre bras gauche par-dessus le dos du chien, attrapez-lui la patte arrière gauche, et amenez la pince tenue dans la main droite, en passant votre bras droit devant le poitrail du chien, sous sa tête.

 

Vous le maintenez ainsi contre vous, et avez la possibilité de le contenir fermement, voire de l’immobiliser, s’il se met à bouger. La patte arrière droite sera tenue de la main gauche, le bras gauche passant sous la queue, et entre les cuisses du chien. La patte avant gauche est tenue également de la main gauche, le bras gauche passé au-dessus du garrot du chien.

 

Une fois la patte bien en main, prenez chaque doigt séparément et coupez nettement l’extrémité de la griffe. Souciez-vous de ce que vous laissez, non de ce que vous enlevez. Si la griffe est claire, vous apercevrez la matrice (la chair) par transparence.

 

Coupez un demi-millimètre avant celle-ci pour éviter douleur et saignement. En cas de griffe foncée, contentez-vous d’épointer légèrement. Une griffe qui semble courte, à bout carré, n’a pas ou peu besoin d’être coupée, tandis qu’un ongle manifestement long, à bout très effilé, vous donnera une plus large marge.

 

Généralement, toute la partie très effilée n’est constituée que de corne et peut être retirée sans danger. N’oubliez pas les ergots aux pattes avant, et parfois arrière. Si une griffe a tellement poussé qu’elle est recourbée dans le coussinet, commencez par en couper le bout avec une pince droite, puis ajustez à la longueur désirée.

 

Si vous coupez trop court et que cela saigne, appliquez immédiatement quelques grains de permanganate de potassium, qui arrête instantanément le saignement.

Epilation des oreilles du chien

Afin d’assurer la bonne aération du conduit auditif, il est nécessaire pour la plupart des races de chiens d’épiler les poils longs et fins qui poussent à l’intérieur des oreilles.

Pour cela, retournez l’oreille que vous maintiendrez bien à plat contre le crâne. Si les poils ne sont pas trop gras, donc glissants, vous pouvez en retirer la majeure partie à la main, en les tenant fortement entre le pouce et l’index, et en les arrachant d’un geste sec.

 

Pour les autres, servez-vous d’une pince à oreilles spéciale, ou d’une pince à épiler ordinaire. Attrapez délicatement les poils à l’intérieur du conduit en prenant garde de ne pas trop enfoncer la pince, et retirez-les doucement en tournant. Attention, le chien doit être correctement maintenu, car il n’apprécie guère l’opération, a fortiori si l’oreille est rendue douloureuse par un début d’otite !

 

Un mouvement brusque de sa part risque d’enfoncer la pince et de le blesser. Prenez garde également de ne pas pincer la peau en attrapant les poils, ce qui est hélas fréquent, et très douloureux.L’épilation des oreilles se fait en général à la même fréquence que l’ensemble du toilettage. Pour des chiens à forte pilosité, on peut recommencer une fois entre deux toilettes.

Comment laver les dents du chien

L’action contre le tartre est surtout préventive. Une alimentation sous forme de croquettes et la mastication régulière d’os, naturels ou reconstitués, feront le principal. Les dents des petits chiens ont plus tendance à s’entartrer que celles des gros.

 

Vous pouvez aussi utiliser régulièrement un produit «dentifrice » vétérinaire, soit en brossant manuellement les dents avec une pâte spéciale et un doigtier adapté, soit en donnant des cachets, ou en vaporisant un spray.

 

Enfin, vous pouvez mécaniquement retirer le tartre ayant commencé à se former, uniquement si le chien est jeune, les dents peu entartrées, et la gencive en excellente santé. Avec un petit instrument métallique pointu (petit tournevis propre, manche de cuiller...), grattez délicatement la plaque de haut en bas jusqu’à la détacher par morceaux.

 

N’insistez pas si vous arrivez près de la gencive, et travaillez alors vers l’extérieur, jamais vers le haut, car vous risqueriez de blesser celle-ci. Il est évident que pour accepter ce genre de traitement, un chien doit y avoir été habitué jeune, être équilibré et bien soumis à son maître.

Nettoyage des yeux du chien

Chez les petits chiens, et notamment ceux à robe blanche, le dessous des yeux est très souvent mouillé et souillé de rouge. L’humidité provoque en fait une oxydation, qui explique cette couleur « rouille ». Il n’y a pas de solution miracle, si ce n’est de nettoyer très régulièrement cette zone, et d’employer au moment du toilettage un cosmétique adapté.

 

Il en existe sous différentes formes, qui « blanchissent » plus ou moins efficacement. À défaut de produit adapté, shampouinez soigneusement la tête avec un shampooing « poil blanc » que vous laisserez agir plusieurs minutes. C’est aussi valable pour les moustaches, la barbe, et les bouts de patte, toutes zones s’oxydant à l’humidité.

La purge des glandes anales du chien

Voici comment se déroule la purge des glandes anales: le chien maintenu debout dans la baignoire, tête à gauche, croupe à droite (pour les droitiers), soulevez fermement la queue de la main gauche et appuyez de chaque côté de l’anus, tout en remontant, avec le pouce et l’index de la main droite. Au début de l’opération, on sent souvent un renflement indiquant que les glandes sont engorgées. Normalement, celui-ci disparaît lorsqu’elles sont correctement vidangées.

 

Rincez soigneusement l’extrait noir, gris ou brunâtre, et n’oubliez pas de soigneusement shampouiner toute cette zone, afin de se débarrasser complètement de l’odeur. Si la vidange s’avérait difficile, manifestement douloureuse pour le chien, et que l’extrait soit de couleur verdâtre, cela indiquerait une infection des glandes. N’insistez pas, et expliquez le problème à un vétérinaire.